Urgences PV Jennifer Hartley

Julian arriva plus tôt que prévu à l'hôpital et son équipe était déjà là. Il les salua pour dire qu'il les saluait.Là, la petite rouquine pleine de bons sentiments mièvres à en crever lui annonça qu'ils avaient un cas intéressant. Voyons voir ça.

- Elle est orpheline et nous pensons que c'est une maladie auto-immune.
- Non. Tout ça ne colle pas avec les autres symptômes. J'y vais.
- Mais Hartley...
- Préparez une IRM.

Il alla vers la chambre de la jeune fille où ses parents attendaient devant. Quelque chose le titilla: la jeune fille était asiatique pas ses parents. Elle n'était donc pas orpheline mais adoptée et s'il fallait aller en Chine pour retrouver ses parents biologiques, elle était déjà morte.

- Bonjour Mademoiselle.
- Vous êtes médecin?
- Non. Aide infirmier. Alors, depuis quand êtes vous malade?

Il avait royalement ignoré les parents jusque là.

- Qu'est ce que j'ai?
- Vous fumez trop. Vous buvez trop. Et vous n'avez jamais arrêté contrairement à ce que vous leur racontez... Nous pensons à une maladie génétique mais nous ne sommes pas sûrs. Alors?
- Depuis toujours en fait. Mais là bas...Vous êtes médecin!
- Gagné. Quelle intelligence, j'en suis tour retourné.Là bas? Où ça là bas?
- En Chine.
- Vous êtiez en Chine?
- Oui. Je cherchais mes vrais parents mais ils ont dit qu'ils n'avaient pas de fille alors...
- Au revoir.

Il remonta voir son équipe et leur ordonna d'annuler l'IRM. Ceux-ci ne comprirent rien, comme d'habitude.

- Faites une radio et vous saurez.

Eh oui, il savait déjà ce qui se passait. D'habitude, il s'amusait à laisser les autres trouver mais ils étaient parfois un peu trop lent et la patiente aurait eu le temps de crever trois fois avant qu'ils ne trouvent le problème. Ils revinrent, complètement retournés quelques heures plus tard. C'était il pas mignon!

- Elle a des aiguilles dans le crâne? On l'aurait tué!Comment avez-vous...
- Chine. Une vingtaine d'année. En 1983 la loi de l'enfant unique est votée et les filles pas vraiment appréciées. Alors on les tuait. Ils ont essayé de le faire en lui plantant ces aiguilles dans le crâne et on l'a abandonné seule en pleine forêt. Cette fille est une héroïne. Qui va raconter cette charmante histoire aux parents?
- Vous devriez aller voir Jennifer, Dr Hartley.
- Oh... Crise de couple, ne vous inquiètez pas. Qu'a-t-elle encore fait?
- Sa tenue est un peu...
- Ah non ça c'était l'un de mes fantasmes... Je reviens, j'ai quelqu'un à baiser.

Julian quitta la pièce sous le regard choqué de la rouquine. Il marcha dans les couloirs et repéra Jennifer au comptoir où elle prenait les appels et gérait les agendas.

- Wahou, tu t'es enfin décidée à jouer l'infirmière coquine? Attends, je vais t'aider à finir ton déguisement.

Il lui passa son stétoscope autour du cou.

- Voilà, c'est parfait maintenant. Tu devrais aller voir le service de Walter. Je suis sûr que ces pauvres patients seront ravis d'avoir un peu de compagnie.

Non il n'avait aucune morale ou considération.

- Et si jamais tu es toujours insatisfaite, viens me voir à la pause de midi. Je me ferai une joie de jouer le classique médecin qui abuse son personnel. En fait on a deux fantasmes en un: le boss et sa subalterne, le médecin et "l'infirmière"... Je prépare la caméra, chérie...

Il fit un sourire amusé et l'embrassa sur la joue avant de partir. On le bipait encore.

Jennifer, pensant se venger, était donc venue dans une tenue plutôt courte. Du moins plus que d'habitude. Elle savait qu'elle n'avait aucun complexe à avoir alors pourquoi se priver ? Puis ça pourrait lui faire plaisir de voir qu'elle était désirée par un autre homme que son sala*d de mari. Bon le problème c'est que elle avait peut-être cette tenue, mais en restant assise. .. bof, heureusement qu'elle avait un haut qui ne la couvrait pas énormement. Elle continuait de prendre les rendez-vous et de faire ce qu'elle avait à faire lorsqu'elle se reçut un coup de coude de la part de sa collègue et amie. Elle leva la tête et elle lui montra d'un signe de tête son mari qui arrivait. Bah enfin .. !

Non mais il était sérieux là ? Elle pensait qu'il lui aurait demandé pourquoi est-ce qu'elle était habillée comme ça et tout mais non, même pas ! Au contraire, il en rajoutait ...

-Désolé chéri mais j'ai déjà rendez-vous avec un homme à midi, toi aussi d'ailleurs... Tu as rendez-vous avec Mr Coulson, je n'ai pu que le caser à midi, dommage...

Et elle haussa les épaule avec un faux air désolé. C'était bête hein ? ...

-Oh et j'oubliais ... Après tu as dix minutes de pause pour manger et tu as rendez-vous avec Mme Baldé. Tu veux toujours que je passe à midi ? Tu mangeras en cinq minutes et puis tu me baiseras après en 5 minutes aussi ? Ca va, ça sera plus long que d'habitude...

Julian eut un drôle de sourire plus crispé. Il tiquait. Mais il gardait le sourire et passa derrière le comptoir. Il se pencha vers Jenny pour lui murmurer quelque chose à l'oreille:

- L'avantage de cette tenue, c'est que je peux directement en profiter...

Sa main s'égara sur le corps de sa femme, là où sa peau nue était révélée. De l'autre main il se saisit de son agenda sur l'écran de l'ordinateur et effaça tous ses rendez-vous misérables.

- Monsieur Coulson est comment dire... Un peu sensible aux charmes féminin, tout comme Mme Baldé. Je suis certain qu'avec tes atouts (et je pense plus aux postérieurs) tu sauras les convaincre d'investir dans l'hôpital. Quand à Monsieur Jones, je m'en charge. Les affaires de morts noyés seront confiées à ce très cher crétin qui pense piquer ma place.

Sa main se déplaça plus bas et caressait ses cuisses. Il connaissait tout ses points faibles.

- Je crois que ta journée va être très chargée mais je suis ton employeur alors pas de hargne, pas de rogne, pas de grogne... Je sors aujourd'hui. Qu'ils se démerdent tous mais si les morts augmentent, prépares les licenciements.

Ah qu'il aimait ces batailles.

- Au fait, un certain Emeric t'a appellé tout à l'heure. Je crois qu'il veut te baiser mais c'est pas avec sa knacki ball entre les jambes qu'il va te satisfaire. Quand à tes deux minutes de libres, je peux m'en satisfaire. On reprendra tout ça la nuit prochaine si tu veux. Peu peuvent se prévaloir d'avoir mes performances, sinon tu ne serais pas restée avec moi... A ce soir.

Jenny le regarda faire le tour du comptoir, se demandant ce qu'il allait faire, craignant le pire. Enfin il n'oserait pas la pousser ou autre ici. Ehbah non.. c'était pas pour lui faire du mal, au contraire. Mais elle venait surement de se faire avoir puisqu'il venait de tout effacer.

-On garde toujours une copie écrite des rendez-vous ... Tu me donnes l'autorisation de te tromper avec Mr Coulson ? Comme tu veux, j'obeïs à mon patron...

Par contre pour Mme Baldé fallait pas compter sur elle, elle était hétéro et à vie.

-Tu sors ? Où ça ?

C'était affreux ce qu'il lui faisait, elle voulait se retourner et l'embrasser mais ... Ils n'étaient pas seuls. Oh et puis mince, après tout, ils étaient mariés non ? Tout le monde le savait alors ils n'allaient pas faire de chichi, enfin en même temps, il n'y avait pas non plus une tonne de monde. Elle tourna sa chaise, se leva et le poussa contre l'armoire qui était juste à côté. Ca faisait depuis trop longtemps qu'elle se retenait, soit hier matin. Elle l'embrassa tout en mettant une de ses mains au niveau de son entre-jambe.

-Dommage pour toi, tu dois attendre que je crève pour coucher avec moi, c'est pas ce que tu as dis hier ?

Oh oui vraiment dommage... Elle repartit s'asseoir comme si de rien était. Elle haussa un sourcil, un certain Emeric ?

-Tu sais ce qu'on dit, mieux vaut une petite qui travaille qu'une grosse qui fout rien... A ce soir.

Julian sourit, face à la réponse de Jenny, il aurait pu enfoncer le clou encore une fois. Il aurait pu lui dire: fais ce pour quoi je te paye... Mais il ne voulait pas trop l'encourager cependant. Il haïssait Mr Coulson. Et il allait de suite lui faire comprendre à quel point.

- S'il touche à un seul de tes cheveux, il est mort. Il ne mérite même pas de poser son regard sur une aussi belle femme que toi. Si jamais tu couches avec quelqu'un, assures-toi qu'il me vaut au moins. Parce que dans le cas contraire je te verrai réellement comme une putain et tout ce qui t'aura vu de près ou de loin brûlera, y compris les enfants.

C'était une menace clairement formulée mais il ne plaisantait pas là desuus, vraiment pas!

- Trouver un couple de lesbiennes pour réaliser mon fantasme...C'est chacun son tour non?

Il était arrogant et il ne le cachait pas. Il se voyait comme quelqu'un de très intelligent oui, et pourquoi le cacherait-il? Il n'avait pas la prétention de tout savoir mais ce qu'il savait, il le savait à vie.

- On ne mesure toujours pas ses mots et puis vu ta réaction naturelle, dit-il en appuyant plus, je crois que la demandeuse ici, c'est toi. Un petit trip d'exibitionnisme, ça ne te tente pas?

Il allait partir quand il entendit sa toute dernière réplique. Il en rit intérieurement. Voilà, ça c'était sa femme!

- Oui... Mais il vaut mieux une grosse qui peut être attrapée, qu'une planche à pain...

Et pan dans les dents! C'était vraiment vraiment très méchant mais elle l'attaquait sur sa fierté, il répondait donc de même.

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